Pour un avenir sans violence...
Un peu d’histoire!
Les premières maisons d’aide et d’hébergement pour les femmes et leurs enfants voient le jour au Québec dans les années 1970. À ce moment, les femmes violentées dans un contexte conjugal ont peu de recours. Celles qui choisissent de quitter le domicile conjugal n’ont souvent aucun endroit pour se mettre à l’abri, d’autant plus qu’elles risquent d’être repoussées par leur famille. À cette époque, on se marie pour le meilleur et pour le pire. Le divorce n’est pas une option… il est mal perçu, mal accepté par l’entourage. Les femmes qui choisissent de se soustraire des violences conjugales s’exposent ainsi à l’isolement, aux jugements, et à la pauvreté puisque les chances pour elles de toucher un salaire décent sont quasi inexistantes. Les femmes sont donc réduites au silence et à l’enfermement. Elles subissent des violences de tous ordres (physiques, sexuelles, économiques, sociales, verbales, psychologiques) dans la plus grande indifférence sociale. De plus, l’Église qui a alors une forte influence, condamne la séparation et enseigne aux femmes la soumission envers l’époux, l’oubli de soi et le sacrifice.
En raison des difficultés qu’elles rencontrent, des violences qu’elles subissent et des injustices qui les frappent, des femmes de divers horizons se mobilisent pour dénoncer les violences dont elles souffrent. Elles revendiquent un changement social, remettent en cause l’autorité familiale de l’homme, de même que le système judiciaire et policier, s’efforcent de déconstruire les mythes entourant les violences conjugales masculines et qui servent à justifier et excuser ces violences. C’est ainsi qu’elles développent une analyse sociale et politique des violences faites aux femmes, notamment des violences conjugales. Elles posent les jalons d’une intervention féministe de conscientisation qui considère que les violences conjugales ne reposent pas sur des dimensions individuelles, mais plutôt sur un rapport de pouvoir entre les femmes et les hommes, à l’avantage de ces derniers. Avec le temps, les violences conjugales seront reconnues comme un problème social au Québec, passant ainsi de la sphère privée à la sphère publique.
C’est dans ce contexte que les premières maisons d’aide et d’hébergement se mettent en place. Parmi les principes de base qui les caractérisent, notons la confidentialité, la sécurité, la gratuité et l’approche féministe, soit une intervention qui promeut l’égalité entre les femmes et les hommes.
Services offerts
Les services communs à la plupart des maisons d’aide et d’hébergement pour femmes violentées dans un contexte conjugal et leurs enfants sont :
Pour de l’aide ou pour de l’hébergement, 1 800 363-9010, 24 h /24, 7 jours/7.
Monic Caron, pour L’Alliance GÎM